Du côté du tableau féminin, l’Open d’Australie 2011 a un goût exotique et inédit : une Chinoise s’est hissée hier en finale d’un tournoi du Grand Chelem. En éliminant la numéro 1 mondiale danoise, Caroline Wozniacki, en trois sets (3-6, 7-5, 6-3), après avoir repoussé une balle de match, Li Na (28 ans) a réussi là où elle avait échoué - mais de peu - en 2010. Il y a un an, à Melbourne, elle avait déjà éliminé Wozniacki avant de croquer l’Américaine Venus Williams en quart, pour butter sur la deuxième Williams, Serena, en demi-finales.
Enjouée. Li Na avait alors intégré le top 10, dans lequel elle va réapparaître dès lundi, quel que soit son résultat en finale samedi face à la Belge Kim Clijsters. Qui, de son côté, a sorti la Russe Vera Zvonareva (6-3, 6-3). Clijsters peu se méfier puisqu'elle reste sur une défaite, à Sydney il y a quinze jours, face à cette Li Na au jeu puissant mais assez lisse, tout à l'opposé d'une personnalité enjouée et rieuse.
Pas encore formatée par le marketing de la WTA (organisme régissant le circuit pro féminin), Li Na a eu la bonne idée de laisser le politiquement correct chez elle, du côté de Wuhan, la douzième ville la plus peuplée de l'empire du Milieu. Elle n'hésite pas à déplorer le «manque d'ambition et de confiance» de ses compatriotes qui tentent de percer dans le tennis, ou encore d'avouer avec un sourire des plus candides que c'est en pensant à la dotation du tournoi qu'elle a trouvé la force de repousser la ball