Première leçon de l'année 2011 : le Serbe Novak Djokovic est un garçon sur qui l'on peut compter. L'élève Andy Murray, 5e mondial, peut en témoigner, lui qui a été fessé cul nu en public lors de la finale de l'Open d'Australie devant un Rod Laver Arena de Melbourne jamais vraiment sorti de sa torpeur par une rencontre lénifiante : 6-4, 6-2, 6-3.
En cas d'absence simultanée des «Deux Fantastiques» - l'Espagnol Rafael Nadal et le Suisse Roger Federer - en finale d'un Grand Chelem, soit deux fois seulement lors des vingt-trois derniers tournois majeurs, le Serbe (3e mondial) est l'homme le plus fiable du circuit. Celui sur qui l'on peut compter pour gagner à la fin. Djokovic est également un garçon qui répond toujours présent lorsqu'il s'agit de célébrer un titre dans un style bling-bling : les biceps bandés bien fort pour lever les bras au ciel en un grand V de la victoire, les coups sur le torse en regardant son clan, le signe de croix, avant le strip-tease.
Sur le podium lors de la remise des prix, un petit mot pour les victimes des inondations dans le Queensland, avant une tirade pour la Serbie : «Nole» n'a pas changé de style depuis sa première victoire en Australie, en 2008 face à Jo-Wilfried Tsonga. Tout au plus s'est-il un peu calmé. «Nole» se voit beau, «Nole» se voit fort, et avec lui tout un clan et tout un pays. D'ailleurs, à Melbourne Park, les chants des supporteurs serbes ont résonné encore tard dans la nuit, après le paroxysme atteint lorsque