D’abord incongrue, l’hypothèse est devenue plausible, puis possible, puis sérieusement envisageable : Roland-Garros loin de Roland-Garros. L’étape française des tournois du Grand Chelem est à l’étroit. Très à l’étroit dans ses murs de la Porte d’Auteuil. Coincée sur 8,5 hectares, quand Wimbledon, l’Open d’Australie ou l’US Open s’étalent sur des surfaces au moins deux fois plus importantes. Au point que les responsables de la Fédération française de tennis (FFT) ont pu agiter le chiffon rouge d’un «déclassement» du tournoi. Madrid avec ses installations ultramodernes, lorgnait le label Grand Chelem que n’aurait plus mérité Roland-Garros à cause de la désuétude et de l’exiguïté de ses installations.
Longtemps on n'a évoqué que l'agrandissement du site actuel. Les projets ont foisonné, entre exercices de style architecturaux et déclarations de guerre aux écolos de la capitale. Roland-Garros hors de Paris ? Personne ne voulait l'imaginer, et surtout pas la municipalité. Et puis, la fin de la concession accordée par la ville à la FFT sur les terrains de la porte d'Auteuil approchant (2015), le déménagement n'a plus relevé de la fantasmagorie. Ce week-end, l'assemblée générale de la fédération va choisir entre quatre projets : l'extension du site actuel, l'exil à Marne-la-Vallée, l'installation à Gonesse ou le déménagement à Versailles,. A moins que les élus ne décident in fine de ne pas décider en retenant 2 voire 3 projets finalistes. Prolongeant une bataille également