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Libération
Reportage

Manchester de contrastes

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Samedi, derby au sommet dans le championnat anglais de foot entre United et City. Mais le premier reste intouchable, financièrement et médiatiquement…
publié le 12 février 2011 à 0h00

Doit-on parler de big match à Manchester ? Les derbys mancuniens entre les Red Devils de United et les Blues de City ne sentent pas le souffre comme les Liverpool-Man U ou les Arsenal-Chelsea. United leader est en route pour ajouter un titre supplémentaire à son énorme palmarès. Sauf que samedi, pour la première fois depuis des lustres, les Citizens abordent ce derby en candidat crédible au titre. City, 3e, est là pour saisir sa chance. Sans plus. C'est David Platt, l'entraîneur adjoint, qui l'assure dans une déclaration aux fans des Blues. «On peut gagner à Old Trafford, mais il ne faut pas espérer déstabiliser une équipe qui ne capitule jamais. La route vers le titre est encore longue.» Les propos de l'ex-international anglais remettent ce derby à sa place, celle qu'il prend effectivement en ville. Car à Manchester, le match des fans a tourné court depuis longtemps.

United et City, ce sont, pour l’instant encore, deux mondes différents. Le premier figure parmi les plus grands clubs de l’histoire du foot-sport et s’affiche comme un mastodonte du foot-business (troisième club le plus riche du monde avec 350 millions d’euros de chiffre d’affaires derrière le Real et le Barça). L’autre sort tout juste d’une léthargie de quarante ans.

Vieilles gloires. Certes, City a grandi. Il a quitté le vieux stade de Maine Road et progresse à vue d'œil dans le classement des clubs financièrement les plus huppés (11e avec 153 millions d'