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Libération

La Cour des comptes dénonce le «musée imaginaire» du sport

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Installé sur deux étages du Parc des Princes et rattaché au ministère des sports, le musée jouit de l'étiquette Musée de France depuis 2004 alors qu'il ne reçoit plus de visiteurs depuis 1997.
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publié le 17 février 2011 à 16h31

Le musée national du sport, créé en 1963, est qualifié de "musée imaginaire" ou "musée virtuel" dans le rapport de la cour des comptes, publié jeudi, qui stigmatise son absence de local, de gouvernance et de politique.

Cette collection de 600.000 objets rattachée au ministère des sports jouit de l'étiquette Musée de France depuis 2004, date à laquelle elle ne recevait plus de visiteurs depuis... 7 ans.

Installé sur deux étages du Parc des Princes en 1979, le Musée n'y a en effet exposé sa collection qu'entre 1988 et 1997 avant de céder du terrain à l'occasion de la Coupe du monde organisée en France.

Une partie de la collection a été installée en 2008 dans une "vitrine" du ministère des sports, dans le XIIIe arrondissement de Paris, pour une somme considérable (4,4 millions d'euros de travaux soit 3800 euros du m2) au regard du nombre de pièces exposées (350), et de visiteurs (moins de 50 en moyenne par jour).

Au total, ce "musée" doté d'un budget de 900.000 euros annuels n'a généré que 22.758 euros de recettes.

La gouvernance elle aussi est virtuelle selon la Cour des comptes, ainsi que la tutelle du ministère des sports.

Dans un droit de réponse ajouté au rapport de la Cour, la ministre Chantal Jouanno note qu'un protocole a été signé en mai 2010 afin de délocaliser le musée à Nice, dans 5000 m2 du futur prochain grand stade. Un déménagement qui ne résoudra pas le coût prohibitif de