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La Cour des comptes dénonce les niches fiscales des arbitres sportifs

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Un manque de contrôle sur les revenus des 250 arbitres les mieux payés ferait perdre à l'État entre 37,5 millions et 134 millions d'euros chaque année.
L'arbitre français Antony Gautier sort un carton jaune lors du match de Ligue 1 entre Bordeaux et Caen. (REUTERS/Regis Duvignau) (REUTERS)
publié le 17 février 2011 à 10h39

Déjà qu'ils n'avaient pas particulièrement bonne presse, voilà les arbitres accusés de bénéficier d'une niche fiscale particulièrement discrète que la Cour des comptes, garante du bon usage de l'argent public, a débusquée et qu'elle dénonce dans son rapport annuel présenté à la mi-journée.

De quoi parle-t-on dans "Les exonérations des indemnités aux arbitres et juges sportifs: un instrument inadapté", titre du focus de la Cour? De l'homme qui a hérité de la patate chaude PSG-OM ou de celui qui va arbitrer par moins 5 degrés un dimanche de décembre Saint-Locdu-le-Vieux / Trifouillis-les-Oies, en promotion de Ligue?

De celui qui succédera aux danseuses du Crazy Horse sur la pelouse du Stade de France à l'occasion d'un Stade français-Toulouse ou de celui qui cumule les fonctions d'intendant, chauffeur et arbitre pour une rencontre d'un championnat interclubs départemental de tennis. Du pro (ou quasi pro) ou du passionné bénévole?

De tous, car l'arbitrage français est un maelström indistinct, d'environ 196 000 âmes, dont 78 000 purement bénévoles selon les indications de l'Association française du corps arbitral multisports, (AFCAM). Mais surtout des premiers.

La Cour des comptes estime qu'environ 250 arbitres évoluant aux niveau national et international (dont les indemnités annuelles peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d'euros) bénéficient d'un "effet d'aubaine" (niche fiscale en