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Analyse

Risques de crash dans le crunch

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A la peine en défense lors de ses deux premiers matchs du Tournoi des six nations, l’équipe de France rentre dans le dur face à l’Angleterre samedi à Twickenham.
publié le 26 février 2011 à 0h00

Ah, l'inimitié entre nos deux grands peuples ! Samedi c'est Angleterre-France à Twickenham. Et comme chaque année, le crunch s'accompagne d'un folklore un peu pénible et forcé, perfusé de petites phrases dont la gratuité le dispute à la vacuité, et qui n'excitent plus que le rédacteur en chef du Sun.

«Souci». Marc Lièvremont, entraîneur du XV de France : «On apprécie nos cousins italiens avec qui on partage la même qualité de vie, on apprécie les Celtes et leur convivialité. Et puis parmi toutes ces nations, on a un énorme point commun : on n'aime pas les Anglais ! On a quitté Dublin le week-end dernier sous les encouragements de tous les Irlandais qui disaient : "Par pitié, battez les Anglais".» C'était du deuxième voire du troisième degré, a plaidé vendredi Lièvremont. Lionel Nallet, le 2e ligne : «Il y a un passé, c'est chien et chat. En fait, ce n'est pas méchant, on ne s'aime pas sans forcément savoir pourquoi. Aujourd'hui, c'est une tradition et chacun en joue un petit peu.» Dimitri Yachvili, titularisé comme demi de mêlée (lire ci-contre) : «Les Anglais, qui les aime ? En fait on les déteste parce qu'on les jalouse sur certains points.» Lawrence Dallaglio, ex-troisième ligne hiératique du XV de la Rose : «Les Français ont du souci à se faire. Une équipe, auteure du Grand Chelem, qui encaisse trois essais à domicile contre l'Ecosse n'est pas une équipe inoubliable, n'est pas faite du bois dont on fait