«Allô, SOS demis de mêlée ? - Oui. - Ici Marc Lièvremont, entraîneur du XV de France. Voilà, j’ai un petit souci avec Morgan Parra, c’était mon premier choix, mais j’l’ai pas trouvé trop flambard contre l’Ecosse et l’Irlande ; vous avez qui en stock pour le remplacer ? - Dimitri Yachvili, grosse expérience, passe fluide, accélérateur de jeu, buteur très sûr ; pète le feu actuellement, réussit en général plutôt bien contre l’Angleterre. Vos prédécesseurs appréciaient beaucoup comme doublure. - OK, je prends.»
Remplaçant contre l'Ecosse et l'Irlande, auteur «de deux bonnes rentrées» (dixit Lièvremont) pour suppléer un Parra un peu en souffrance, Dimitri Yachvili, 30 ans, cornaquera d'entrée le pack bleu samedi à Twickenham. Et, à quelques mois de la Coupe du monde, jouera gros dans ce stade, où, dit-il, «on peut se sentir très seul quand les Anglais sont en confiance» : «Je n'ai pas envie de me mettre une pression particulière, si ce n'est celle du résultat. En 2007, j'avais été titulaire à Twickenham et on s'était planté. La Coupe du monde, je l'avais suivie depuis mon canapé.»
En titularisant Yachvili, Lièvremont s'est ouvert un nouveau champ d'hésitations sur un poste que l'on pensait réservé à Morgan Parra. «Peut-être que cette concurrence peut amener des complications en termes de gestion humaine, mais n'en impliquer qu'un pour que l'autre soit son porteur de sac, c'est aussi compliqué», justifie le coach.
Deux chiffres disent les relations ambiguë