Même Obama n'a rien pu faire. La semaine dernière pourtant, au milieu de l'effervescence libyenne, il avait cru bon de donner son avis : «Je suis un fan de football américain […], et je pense que, pour une industrie qui génère 9 milliards de dollars, tout le monde doit pouvoir s'entendre de manière intelligente. […] J'espère donc que tout cela sera résolu sans que j'aie à intervenir, parce que j'ai plutôt d'autres choses à faire.» Las. Samedi, après des mois de négociations infructueuses, les patrons de la Ligue nationale de football américain, la surpuissante NFL, ont décidé d'imposer une situation de lock-out. En clair, une grève qui permet aux propriétaires de franchise d'interdire l'accès des joueurs aux centres d'entraînement et aux stades. Une première depuis 1987. La saison 2011-2012 est sérieusement en danger.
Antitrust. Une affaire de gros sous est à l'origine de «la bataille des milliardaires contre les millionnaires», selon l'expression de la presse américaine. La recette générée par la NFL (9,1 milliards de dollars, soit 6,5 milliards d'euros, l'an dernier) est traditionnellement partagée entre joueurs et dirigeants. Depuis plusieurs années, les propriétaires excluaient un milliard de dollars du partage. Cette année, justifiant de l'augmentation de leurs coûts, ils ont fait part de leur intention de retirer un milliard de dollars supplémentaires du gâteau. Provoquant l'ire des joueurs.
La semaine dernière, après la prolongation de