Il y a quelques jours, on ne donnait plus cher de l’OM pour la fin de saison. Les champions de France sortaient d’une défaite (1-2) à domicile contre Lille, concurrent direct pour le titre, et venaient de livrer quelques terribles purges - on a failli plusieurs fois s’endormir au Vélodrome lors du match aller (0-0) contre Manchester, que l’OM retrouve ce soir pour tenter de rejoindre les quarts de finale de la Ligue des champions, comme au bon (très) vieux temps. Pour couronner la sale période, Brandao a été mis en examen pour viol. Et ses camarades ont brandi le maillot de leur pote, vendredi à Rennes. Un geste qui en dit long sur ce milieu, le rapport des footballeurs aux femmes, à la consommation sexuelle et à la solidarité de meute.

Mérité. Sportivement, on pensait l'OM aussi vaseux, prêt à toucher le fond. Mais vendredi, alors qu'une défaite aurait soldé le titre de champion, il est allé gagner (2-0) à Rennes. Et ce fut mérité. Les Marseillais ont amusé le ballon pour la première fois depuis longtemps. Il y avait de la détermination et, surtout, un fond de jeu, plus seulement ces tentatives de percées individuelles aussi inefficaces qu'ennuyeuses pour le spectateur. Plusieurs facteurs expliquent la métamorphose, tout en éclairant les quelques chances de Marseille ce soir.

D'abord, l'équipe a harcelé collectivement le porteur de ballon, alors qu'il devenait rare de voir plus de deux joueurs marseillais presser en même temps. Ensuite, le talent offensif s'e