On a vécu hier à Clairefontaine un moment rare, en équilibre sur un fil au-dessus d’une sorte de vide sidéral qui a constamment menacé l’assistance : Franck Ribéry a repris pied dans le business. En grand. Yoann Gourcuff va le comprendre dans pas longtemps.
Le cadre : à quatre jours du match des éliminatoires de l'Euro 2012 au Luxembourg et pour la première fois depuis un an, l'attaquant du Bayern Munich, tout juste revenu chez les Bleus, s'est exprimé devant la presse de son pays. Imposé au joueur par le sélectionneur Laurent Blanc, l'exercice a démarré dans un chaos profond. Les responsables marketing de la Fédération française de foot (FFF) étaient venus apostropher Blanc sur son estrade («Hein que c'est important, le public, Laurent ?») pour lancer on ne sait quelle opération. Certains se sont mis en tête de trouver des membres (invisibles) de «Fuji Télé» «venus recueillir les réactions de Ferguson, Mourinho ou Blanc sur le tremblement de terre au Japon». Un présent : «Ramenez-nous Mourinho !» Et Ribéry, cinq minutes avant d'apparaître, qui avait fait distribuer un communiqué où il faisait acte de contrition avant de supplier : «Je vous le dis, je vous le demande : ne me parlez pas du passé. Pour moi en tout cas, c'est fini.»
«Mangé». Voilà le roi de la fête. Premiers mots : Ribéry attaque sec sur l'affaire Zahia, du nom de la prostituée mineure qu'il a fréquenté. «Vous [les journalistes] avez fait preuve de méchance