Menu
Libération
Reportage

«Le foot amateur sert de variable d’ajustement»

Article réservé aux abonnés
Vice-président d’un club de promotion de ligue, Eric Thomas a créé une association pour faire entendre la voix des «petits», méprisés par la Fédération.
Les joueurs de Chambéry célèbrent leur victoire face à Sochaux, le 2 février 2011 au stade de Chambéry. (© AFP Jean-Pierre Clatot)
publié le 2 avril 2011 à 0h00

Il résume ainsi sa vie made in le foot d'en bas, celui «qui sent la sueur et le camphre» : «Je suis quasiment né au bord d'un terrain. J'ai commencé à jouer à 6 ans. Mon père était vice-président du club de La Charité-sur-Loire [Nièvre]. Mon frère était capitaine de l'équipe première - un bon joueur de ballon, comme on dit. Ma mère aussi jouait, goal, ce qui avait permis au journal local de se fendre de ce bon mot : "Une gardienne rue du Filet" (où nous habitions). Ensuite, j'ai déménagé à Orcines, au pied du Puy-de-Dôme. Une équipe de guerriers, même à l'entraînement il fallait porter des protège-tibias ; chaque saison, on se bagarrait pour éviter la relégation, on n'est jamais descendu. On peut dire que le foot m'a construit. Aujourd'hui, je suis vice-président de l'Alerte sportive de Montlouis-sur-Loire. J'ai deux réunions par semaine le soir, de 19 h 30 à 23 heures, plus les réunions à la mairie, celles du bureau omnisports, je passe le mercredi, je suis là les jours de match, éventuellement j'arbitre, je fais les dossiers de demandes de subventions. C'est quinze à vingt heures par semaine, en plus de mon boulot de responsable du développement durable chez un bailleur social.»

Citadelle. Ces jours-ci, Eric Thomas, 43 ans, a alourdi encore son emploi du temps en créant l'Association française du football amateur (Affa) et le site afférent (Footdenbas.com) et en se transformant en fantassin lancé à l'assaut de la citadelle FFF - dont le ch