Depuis cent quatre ans, aucun Français n’a remporté un seul des quatre tournois majeurs de golf et rien ne permet de dire que cela ne va pas durer encore un siècle. Or voici que se dispute à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche le Masters à Augusta (Géorgie), première des quatre levées du Grand Chelem - avec l’Open britannique, l’US Open et l’US PGA - et l’espoir ne peut s’empêcher de renaître car l’optimisme est la vertu cardinale et nécessaire de ce sport.
Exploit. Certes, un seul Français a pu se qualifier pour l'édition 2011 : Grégory Havret, un Rochelais de 34 ans, qui a l'air de bien aimer l'herbe américaine. L'année dernière, il a décroché la deuxième place à l'US Open sur le parcours périlleux de Pebble Beach en Californie, un exploit. Cette performance lui a valu un paquet de dollars et une invitation à Augusta. Il n'est que le huitième Français, depuis la création de l'épreuve en 1934, à avoir le privilège de fouler ces terres extrêmement fleuries et peu démocratiques. C'est un parcours sur lequel Grégory Havret n'a jamais joué mais qu'il a commencé à visualiser à distance, avec l'aide notamment de Thomas Levet, dernier Français à avoir baladé ses clubs en Géorgie, en 2005, avec une jolie treizième place à la clé.
Le parcours de l'Augusta National est au moins aussi périlleux que Pebble Beach. Il est très long et spectaculaire. Bref il est sélectif. Havret confesse apprécier les parcours autonettoyants, ceux qui dissolvent d'eux-mêmes les trop gr