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Analyse

Formule1: la guerre des boutons

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Les pilotes s’inquiètent de l’excès de technologie sur les volants, qui leur complique la tâche.
publié le 15 avril 2011 à 0h00

Cinq jours après le Grand Prix de Malaisie remporté par l’Allemand Sebastian Vettel, les pilotes reprennent le volant ce matin pour disputer les premiers essais de la troisième épreuve de la saison, en Chine, sur le circuit de Shanghai. C’est justement le volant des monoplaces qui suscite l’inquiétude de la plupart des acteurs de la F1. La multiplication de «gadgets» - une vingtaine de boutons, molettes et autres palettes à manipuler sur le volant lorsqu’ils sont en action - ajoute à leur stress et empiète sur leur concentration. D’autant que cette saison sont apparus deux paramètres supplémentaires : l’aileron arrière mobile et le retour du Kers, le système de récupération d’énergie au freinage dont le pilote peut se servir sept secondes par tour.

Desiderata. Même s'il appartient à la génération Playstation, le jeune Sebastian Vettel, champion du monde en titre et vice-président du GPDA (Association des pilotes de Grand Prix), s'est ému de cette poussée d'urticaire. «Nous sommes désormais à la limite quant à la complexité des volants. Imaginez un conducteur lancé à pleine vitesse sur l'autoroute en train de jouer avec son téléphone portable.» L'Espagnol de Ferrari, Fernando Alonso, trouve aussi dangereuse cette multiplication de boutons : «Notre attention se détourne du pilotage. Les voitures deviennent plus difficiles à conduire quand vous devez faire tous ces changements d'un virage à l'autre.»

Les ingénieurs font pourtant leur possible po