Ferrari n’a jamais fait de publicité et n’en fera jamais. Ce qui n’empêche pas la marque italienne, en piste dimanche lors du Grand Prix de Chine à Shanghai, de vendre la totalité de sa production chaque année : 6 000 bolides en 2010. Chaque client accepte même d’attendre de un à trois ans pour avoir le plaisir de se lover dans un siège de cuir fin derrière le volant au centre duquel se cabre un cheval noir sur un fond jaune (la couleur de Modène, patrie de feu Enzo Ferrari). Si le plus emblématique des constructeurs de voiture de sport se passe très bien de publicité, il s’est toutefois offert une vitrine pour laquelle il ne regarde pas à la dépense : la compétition, dont la Formule 1 est l’expression la plus extrême et la plus exigeante.
Macao. Quel que soit le pays dans lequel se produit le grand cirque de la F1, les drapeaux rouges de la Scuderia sont toujours les plus nombreux. La Chine n'échappe pas à ce phénomène. Dans ce pays dépourvu de toute culture de sport automobile (sinon grâce aux compétitions organisées sur l'île de Macao depuis le milieu des années 50), le grand public a découvert la compétition en même temps que la première édition du Grand Prix national, en 2004. Soucieuse de capter l'attention des potentiels acheteurs de l'empire du Milieu, où le nombre de millionnaires en dollars ne cesse de croître chaque année (plus de 500 000 en 2010), l'entreprise Ferrari avait profité du baptême du circuit de Shanghai pour annoncer l'ouverture de son