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Libération
Reportage

Lens-Brest : jeu de mouroir

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Samedi à Bollaert (1-1), les deux équipes ont offert un spectacle pathétique, alors que le club sang et or est menacé de relégation.
publié le 18 avril 2011 à 0h00

Mû par le goût du drame, on s'est pointé samedi au stade Félix-Bollaert de Lens pour voir les locaux ramer face au Stade brestois 29 (1-1) pour le compte de la 31e journée de Ligue 1, l'une de ces parties de printemps où les protagonistes jouent tous leur survie en première division, c'est-à-dire leur peau : sa carrière, plus l'avenir du club et de ses employés, possiblement désintégrés pour une passe perdue qui va se transformer en but encaissé et en défaite trente mètres plus loin. On a bien regardé. On a écouté. Mais on n'a rien vu : pas moyen de se remettre en tête une action de jeu, un mot ou un visage. Le grand vide.

Voyons voir. Le Racing Club de Lens (19e à 6 points du premier non relégable, à sept matchs du terme) a mis ce week-end un pied trois quarts en Ligue 2 : conséquemment, le président du club artésien, Gervais Martel, s'est pointé - en costard noir - devant la presse après le match. «Il reste de l'espoir. Je suis déçu pour les joueurs et l'excellent état d'esprit qu'ils ont affiché.» Le 12 mars, après une défaite à domicile devant Toulouse, il traitait les mêmes de brêles : «Quand on se procure une demi-occasion, on la joue comme des vieux. Ils ont ce qu'ils méritent. Je ne sais pas ce qui leur faut [aux joueurs, ndlr] La semaine prochaine à Auxerre, il redira peut-être que ses joueurs sont des charlots. Ou il dira que non, ils ont lutté. Il sortira le contraire le week-end d'après. On ignorait qu'un joueur é