L’enquête sur Lance Armstrong pourrait rebondir en Italie. Les liens entre l’Américain et le fameux docteur Michele Ferrari, qui aurait introduit l’EPO dans le peloton dans les années 90, semblent bien plus serrés que le cycliste veut le laisser croire. Aux Etats-Unis, le septuple vainqueur du Tour fait l’objet d’une enquête menée par les polices américaines et européennes (dont la Suisse). Elle avait été lancée au printemps 2010 à la suite des accusations de son ancien coéquipier Floyd Landis, le vainqueur déchu du Tour 2006. Armstrong pourrait tomber s’il est prouvé qu’il a détourné de l’argent public (en l’occurrence celui de l’US Postal, qui finançait son équipe) à des fins de dopage. L’Américain, 39 ans, a définitivement arrêté sa carrière en janvier. Il continue de rejeter les accusations de dopage et affirme avoir cessé toute relation avec Ferrari.
Officiellement leur séparation date de 2004, date à laquelle le Comité olympique italien a interdit à ses licenciés de voir Ferrari sous peine de suspension. Aujourd’hui âgé de 58 ans, il avait alors été condamné pour fraude sportive et exercice abusif de la profession de pharmacien. Il fut blanchi deux ans plus tard. Sauf que depuis, les deux hommes ont continué à travailler ensemble, semble montrer l’enquête. Et c’est exactement ce que cherche à prouver la justice américaine, épaulée par Interpol.
Hier, le quotidien sportif italien la Gazzetta dello Sport a enfoncé le clou en publiant les premières conclusions des