Montpellier joue samedi soir pour un premier titre depuis 1990 - non, non, la Coupe Intertoto de 1999, elle compte pas ! Le club héraultais, incarné par son président Louis Nicollin, affronte l'OM, tenant du titre, en finale d'une Coupe de la Ligue qui manque un peu de brillant. «Loulou» s'en tamponne : «Quand on n'a pas l'habitude de jouer des finales, on prend ce qui vient. La Coupe de la Ligue, c'est très bien, et je serai très heureux de la gagner.» Actuellement huitième de L1, Montpellier veut jouer l'Europe. Une victoire au Stade de France, et le ticket est dans la poche.
Nicollin est l'un des derniers dinosaures du foot français. Il dirige Montpellier depuis 1974. Plusieurs fois, il a menacé de laisser tomber son club quand il coulait, mais jamais il n'est passé à l'acte. Comme le dit son conseiller Michel Mézy : «Ici, la star de l'équipe, c'est le président.» Pas faux. A la cérémonie des césars du foot hexagonal, Nicollin ne brigue pas celui de l'élégance. Il mise tout sur celui des dialogues. Les siens seraient écrits par un hybride de Philippe Lucas (l'entraîneur de natation) pour la syntaxe et de Jean-Marie Bigard pour la finesse.
Il sait chacune de ces saillies guettées. La dernière, après la défaite 4-1 contre Lens, fin mars : «Tant qu'à perdre, autant perdre contre Lens que contre une autre équipe. Je crois qu'on a le droit de donner (un match) sans sou !» Des dirigeants se plaignent, Nicollin les cingle : «Le plus con, c'est celui