Pour Colony Capital, l’heure de vérité approche. Ce groupe immobilier égaré dans le PSG (il y a englouti en cinq ans presque autant d’argent que Canal + en quinze) va peut-être retrouver sa vocation initiale : sous couvert de rénovation du Parc des princes, l’occasion de l’Euro faisant le larron, il pourra, une fois obtenue sa concession sur les prochaines décennies, revendre le club au plus offrant - le Qatar ou autre émir du Golfe.
Reste cette ultime étape à franchir : signer un nouveau et long bail avec la ville de Paris. Ça traîne. Le deal devait être signé au début de l'année, après un simulacre d'appel d'offres : Jacky Lorenzetti, ancien président de Foncia devenu propriétaire du Racing Métro, a un temps fait semblant d'être candidat tout en prévoyant son propre stade de rugby à Nanterre (Hauts-de-Seine). Colony reste seul en lice, mais «les négociations continuent», euphémise la ville de Paris.
Là encore, il s’agit moins d’agrandir les capacités du Parc (3 000 spectateurs gagnés en enfouissant la pelouse de quelques mètres et en grattant sur la tribune de presse démesurée) que de dégager des espaces commerciaux ou VIP : une rénovation à 100 millions d’euros.
Le stade étant classé monument historique, Sébastien Bazin, patron de Colony, a envisagé une couverture du périphérique voisin pour y installer quelques galeries marchandes. Et réussi à se fâcher avec l’architecte historique du Parc, Roger Taillibert, détenteur d’un droit moral, prêt à œuvrer à sa rénovatio