Quels grands stades pour l'Euro 2016 et avec quels financements ? A cinq ans de l'échéance, la machine se met en place dans la douleur. A Lyon, le futur «stade des lumières» cher au président de l'OL, Jean-Michel Aulas, est toujours dans les limbes (lire ci-contre). Des villes comme Rennes ou Nantes ont renoncé aux futures agapes, trop coûteuses à leurs yeux. A Marseille, en revanche, tout semble rouler : cet été débuteront les travaux de rénovation du Vélodrome (agrandi à 65 000 places et surtout couvert). Jeudi, de passage à Paris pour la mise en place du comité de pilotage de l'Euro, Michel Platini, président de l'UEFA, a alterné le chaud et le froid : «Lyon, ça m'inquiète, car si la troisième ville de France n'a pas un stade à l'Euro 2016, ce serait dommage.» Suivi d'un «non, non, ça part bien».
Côté finances, le gouvernement a amorcé la pompe. Après l'annonce d'une enveloppe de 158 millions d'euros, le Parlement est en passe de ratifier une loi permettant aux collectivités locales d'ajouter au pot. Les débats à l'Assemblée nationale résument l'ambiance : si tout le monde se réjouit que la France organise le raout, ça coince sur la «marchandisation» du foot.
«Arrangements». Pour le député (PS) François Pupponi, il y a risque de «distorsion» de concurrence : «Quelques clubs se verront financer des stades neufs, bénéficiant indirectement de subventions déplafonnées.» Son collègue Hervé Féron (PS) dénonce