L'Olympique de Marseille a «écrasé» Montpellier 1-0 samedi soir en finale de la Coupe de la Ligue au Stade de France pour devenir le premier club à conserver son trophée dans cette compétition croupion née en 1994. Les deux équipes ont eu le bon goût de s'éviter une prolongation (c'est pas le tout, mais mercredi y a rattrapage du match de la 32e journée de Ligue 1). Et d'épargner au public une demi-heure supplémentaire d'un pensum démarré par un spectacle à l'allégorie incertaine - des acrobates perçant des ballons juchés au sommet d'une pyramide humaine - et poursuivi par un match haché (une quarantaine de fautes) et verrouillé à quadruple tour.
Une rencontre logiquement gagnée par les Marseillais, qui ont fait parler leur impact physique en deuxième période. «On s'est fait jongler», commentera René Girard, le coach héraultais. Pour le reste, il faut croire que Didier Deschamps a fait adapter pour ses joueurs le winning ugly (gagner mochement) que commit il y a une vingtaine d'années le tennisman américain Brad Gilbert : plaidoyer assumé pour un sport débarrassé de toute considération esthétique et éradication assumée du concept de loser magnifique.
«Remontés». Personne ne contestera la victoire de l'OM samedi soir. Pas même les Montpelliérains ; tout juste leur avant-centre, Olivier Giroud, dira-t-il : «Je n'ai pas senti les Marseillais très au-dessus de nous.» Mais personne ne s'en ébaubira. Pas même les Marseillais. Di