Le finale de la transat Bénodet-Martinique en solitaire et sans escale aura été digne d'un sprint sur une étape de plat du tour de France cycliste : les cinq premiers en moins de 25 minutes après seize jours de course. Et dans la bordée ultime qui s'est déroulée mardi soir avec un passage à la corde sur le Rocher du diamant, c'est Nicolas Lunven (Generali) qui a eu le dernier mot. «En Figaro, on est habitué aux arrivées groupées, a expliqué le vainqueur joint hier au téléphone. Il y a deux ans, Gildas Morvan (Cercle Vert) l'avait emporté avec 4 minutes d'avance sur Erwan Tabarly…»
Encablures. Pour sa première transat en solitaire, le skippeur de Vannes décroche à 29 ans sa première victoire en solo, franchissant la ligne d'arrivée quelques encablures devant ses concurrents directs : 2 minutes et 45 secondes devant Thomas Rouxel (Bretagne Crédit Mutuel Performance) et 5'42'' devant Erwan Tabarly (Nacarat). Le plus incroyable aura été de se retrouver en régate pendant toute la durée d'une transat de seize jours. De fait, il y a eu 5 classe Figaro côte à côte en vue de la ligne d'arrivée. «Il y a eu beaucoup de grains dans l'alizé et il faut de la réussite, a expliqué le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2009. J'ai perdu du terrain. Au retour d'une petite sieste, je suis remonté sur le pont et j'ai aperçu derrière moi trois bateaux, ceux qui étaient en tête jusque-là…»
Le finish a été délicat. «