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Analyse

La semaine noire du football français

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Bêtise, maladresses et vrai scandale : la FFF a sombré en quelques jours.
publié le 6 mai 2011 à 0h00

Cela fait une semaine que Mediapart a lâché sa bombe : «Foot français : les dirigeants veulent moins de Noirs et d'Arabes». Dans un article très polémique, il est question de «ségrégation appliquée au football» et affleure l'idée que la FFF entend blanchir les Bleus. A l'appui de la thèse, des citations extraites d'une réunion à la Direction technique nationale, le 8 novembre, où son patron François Blaquart suggère d'appliquer en loucedé une politique de quotas à l'entrée des centres de formation fédéraux (les pôles espoirs). Une thèse que Laurent Blanc, le sélectionneur, aurait entérinée.

Les dénégations, le lendemain, de Fernand Duchaussoy (président de la FFF), Blaquart ou Blanc, ne résistent à la publication, samedi par Mediapart, du verbatim - partiel - de la réunion du 8 novembre. Depuis, la polémique ne cesse d’enfler, pour se focaliser sur un débat : la FFF est-elle raciste ? Question subsidiaire : Laurent Blanc, censé ripoliner l’image du foot français après le fiasco sud-africain, peut-il rester ?

Comment se défend la fFF ?

Raciste, la Fédération ? La réponse varie selon les exégètes du verbatim. Bête ? Il y a moins de gens pour soutenir le contraire que de spectateurs dans un match à huis clos. Des quotas ? Vous n'y pensez pas, se défendaient Duchaussoy, Blaquart et Blanc. «Je suis meurtri et indigné, couine le premier. […]. Il n'y a aucune directive ni instruction concernant des quotas.» Patatras : le lendemain tombe le f