Récemment, la Fédération française de foot a survécu aux affaires dites de «la main de Thierry Henry», de «Zahia» et de «la mutinerie de Knysna». Celle des quotas la fera-t-elle imploser ? Une semaine après que Mediapart a révélé les propos tenus dans une réunion de la Direction technique nationale en novembre, la polémique gonfle. Hier, les politiques sont sortis du bois. «Depuis les révélations […] sur les quotas de joueurs, la Fédération française ajoute […] l'indignité à l'irresponsabilité», déclarent dans un communiqué Benoît Hamon et Brigitte Bourguignon, porte-parole et secrétaire nationale aux sports du PS, dénonçant «les huis clos […] où l'on échange tranquillement sur les quotas de joueurs en fonction des aptitudes physiques liées à leur couleur et où l'on pratique les amalgames les plus sots».
Dans la majorité, les frères Dalton de la Droite populaire ont dégainé un communiqué très dans l'air - un peu nauséabond - du temps éreintant le politiquement correct : «Cette campagne a pris la forme d'une dénonciation d'un délit d'intention, assez coutumier du maccarthysme de gauche, c'est-à-dire d'un antiracisme dévoyé», flinguent Christian Vanneste, Jean-Pierre Decool, Nicolas Dhuicq et Lionnel Luca.
«Préjugés». C'est sur un autre registre que se placent les auteurs du texte que nous publions. Il est signé par des dirigeants et éducateurs de clubs de quartiers. «L'argument selon lequel Laurent Blanc est blanc