Bordeaux, humilié samedi soir sur sa pelouse par Sochaux (0-4), a surtout vu Jean Tigana, très marqué par l’agression verbale qu’a subie sa fille en tribune présidentielle, quitter ses fonctions d’entraîneur à quatre journées de la fin d’une saison à vite oublier.
«C'est une soirée désastreuse, pour le club et pour moi», a commenté un Tigana affecté, pour ce qui restera peut-être comme la dernière conférence de presse de sa carrière d'entraîneur.
«Déjà qu'elle a des problèmes à l'école, je prends donc la décision d'arrêter mon parcours avec les Girondins, a indiqué le technicien de 55 ans. Si les gens dans les tribunes pensent que le problème, c'est Jean Tigana… Agresser une petite de 16 ans, c'est dramatique. Pour moi, le football ce n'est pas ça. Il y a assez de problèmes comme ça dans le monde, je ne veux pas en créer en plus aux Girondins».
«C'est peut-être la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», a enchaîné le président Jean-Louis Triaud, venu en soutien de son technicien.
«Jean Tigana est un homme fidèle, loyal, professionnel, un homme de parole, que j'admire, a poursuivi Triaud. Ca n'a pas bien marché, c'est comme ça. Ni ses qualités d'homme ou d'entraîneur ne sont en cause. Il y a des fois, ça prend, des fois ça ne prend pas».
Pour être honnête, cette saison qui s'annonçait de transition après un printemps 2010 «lamentable» selon Triaud, n'a jamais vraiment pris.
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