Menu
Libération
Récit

Quotas dans le foot : clémence pour tous

Article réservé aux abonnés
La mise à l’écart des binationaux n’étant pas appliquée, Chantal Jouanno a exclu, hier, une atteinte à la loi contre les discriminations.
publié le 11 mai 2011 à 0h00

Circulez, y a rien à voir. Tout juste y a-t-il eu, dans l’affaire des quotas, des propos que Chantal Jouanno aurait préféré ne pas entendre. Ainsi peut-on résumer les conclusions qu’a tirées la ministre des Sports de l’enquête confiée à l’Inspection générale de la jeunesse et des sports (IGJS) et qu’elle a présentées hier matin à l’Institut national du sport et de la performance (Insep). Comme prévu, le sélectionneur Laurent Blanc en sort totalement blanchi (désolé).

Plus étonnant, la ministre n'a pas sanctionné François Blaquart, le directeur technique national (DTN), qui avait préconisé lors d'une réunion à la fédération l'instauration d'une politique de quotas discriminatoires touchant les binationaux (dans les faits les joueurs d'origine africaine) à l'entrée des pôles Espoirs de la fédération et de l'appliquer en loucedé, comme l'a révélé Mediapart. Arguant du statut «hybride» du DTN du foot, nommé, après avis du ministère, par la Fédération française de foot (FFF) et rémunéré par cette dernière, Jouanno a remis son sort entre les mains du Conseil fédéral de la FFF qui se tiendra jeudi. «C'est pas moi qui paie, c'est pas moi qui fais payer», voilà la philosophie de la ministre.

«Regrettables». D'entrée de jeu, hier, Jouanno a rappelé le cadre fixé à la mission d'enquête de l'IGJS : «Savoir s'il y avait lieu de saisir la justice dans cette affaire.» Réponse de la ministre : «Les moyens pour limiter l'accès des binationaux aux