C'était aussi prévisible que le résultat d'un match entre Barcelone et l'équipe réserve d'Arles-Avignon : hier, le conseil fédéral extraordinaire de la Fédération française de foot (FFF) «a renouvelé sa confiance» à Laurent Blanc, mis en cause dans «l'affaire des quotas» révélée par Mediapart, puis absous par les commissions d'enquête ministérielle et fédérale, qui ont rendu des conclusions très semblables - des quotas ont été évoqués mais non appliqués - mardi. Mohammed Belkacemi, responsable du foot des quartiers, échappe aussi à toute sanction. C'est pas que l'envie de saquer l'homme qui a enregistré la fameuse réunion du 8 novembre n'a pas dû titiller la FFF, mais son statut de «cadre d'Etat» (fonctionnaire), lui a servi de gilet pare-balles.
Et François Blaquart, le directeur technique national qui avait évoqué l'idée d'appliquer en catimini à l'entrée des centres de formation fédéraux une sélection pour limiter le nombre de gamins susceptibles de choisir plus tard une autre équipe nationale que la France ? Et André Prévosto, directeur général adjoint de la FFF, le «Machiavel du boulevard de Grenelle», très proche de Fernand Duchaussoy, président de la FFF, qui a gardé par-devers lui, sans l'écouter assure-t-il, l'enregistrement que lui avait transmis Belkacemi, sans avertir sa hiérarchie ou le ministère ? Il ne fait aucun doute que Duchaussoy pensait à eux quand il déclarait, à l'issue d'une interminable réunion : «Le conseil fédéral a mis à l'étude l'engag