Avant, pour la Ligue de football professionnel (LFP) et son président, Frédéric Thiriez, la vie était simple : deux groupes de médias (Canal + et TPS, puis Canal + et Orange) se disputaient les droits télé de la L1 ; Thiriez comptait les points et ramassait la mise, 668 millions d’euros pour le contrat actuel. Mais la vie s’est singulièrement compliquée depuis qu’Orange s’est débiné : comment forcer Canal +, désormais sans rival, à payer autant ? C’est tout l’enjeu de l’appel d’offres pour la période 2012-2016, dévoilé vendredi par la LFP.
Il faut faire preuve d’humilité : on n’a rien compris. Mais, sans vouloir se hausser du col, c’est aussi le cas des autres journalistes, d’une bonne partie de la LFP et de Canal + : tout ce beau monde se grattait la tête vendredi. Thiriez et le cabinet d’avocats Clifford Chance, spécialisé dans le bonneteau des droits télé, ont concocté un appel d’offres au découpage un chouia sibyllin. Les droits sont divisés en neuf lots, mis aux enchères à un prix plancher et - une nouveauté - dans un cadre public.
Exemple : pour acquérir les 19 matchs du lot numéro 1, il en coûtera (minimum) 110 millions d’euros par an. Pour les 19 matchs du lot numéro 2, même tarif. Et ainsi de suite, sauf qu’avec chaque lot, l’acquéreur obtient aussi une priorité de choix dans les rencontres. Pour simplifier l’affaire, trois cases horaires supplémentaires sont créées (vendredi 21 h, samedi 17 h, dimanche 14 h), ainsi que des nouveaux magazines.
Ainsi, en 2012, on pourra