Mardi, à l’heure du déjeuner, la partie «noble» du stade Roland-Garros, celle qui jouxte l’imposant court central Philippe Chatrier (où Roger Federer et Gaël Monfils s’entraînaient), ressemblait encore à un inextricable chantier, alors que les forçats des qualifications transpiraient déjà sur les terrains annexes. Les bruits de balles et les annonces des arbitres de chaise étaient parfois couverts par un coup de marteau intempestif, le déchargement un peu brutal d’une palette d’eau gazeuse ou les manœuvres d’un engin de levage. Pourtant, à cinq jours du début des Internationaux de France, dimanche, le public avait déjà répondu présent pour encourager et, le plus souvent, découvrir quelques-uns des 128 joueurs et 96 joueuses engagés dans les qualifs pour obtenir l’une des 24 places, disponibles dans les grands tableaux, sans compter celles offertes aux «lucky losers», éliminés en qualification mais rattrapés par les bretelles à la faveur des forfaits de dernière minute (par exemple Andy Roddick, Juan Carlos Ferrero et Tommy Robredo ces derniers jours).
Cette année, en proposant notamment des tarifs très attractifs, les organisateurs ont tenu à promouvoir cette semaine des qualifications qui, dans le passé, ont vu s’extraire de la masse des anonymes des Almagro, Viktor Troicki, Stanislas Wawrinka, Marin Cilic, ou encore, côté Français, des Arnaud Boetsch, Olivier Delaître et même Aravane Rezaï en 2006 qui, privée d’une invitation, s’était qualifiée et hissée jusqu’au troisième