Ancien juge arbitre de Roland-Garros (entre 1989 et 1999), puis vice-président exécutif de l’ATP et directeur général délégué d’Amaury Sport Organisation, Gilbert Ysern a réintégré, en 2009, la Fédération française de tennis (FFT). Il y cumule, comme personne avant lui, les postes de directeur général et de directeur de Roland-Garros. A l’heure où s’échangent les premières balles Porte d’Auteuil, entretien avec l’homme fort du tennis français.
Roland-Garros a-t-il vraiment failli déménager ?
En 2009, nous avons initié une réflexion sur une éventuelle délocalisation. Pour deux raisons. Un, on savait qu’approchait d’une négociation qui s’annonçait difficile avec la Ville de Paris, et il n’est jamais bon de ne pas avoir de plan B. Deux, nous n’étions pas convaincus de trouver dans la capitale les moyens de développer nos installations, alors que nous en avions un besoin impérieux. Entre octobre et novembre 2010, nous avons été très près d’un déménagement.
Qu’est-ce qui a fait la différence pour le maintien à Paris ?
On sait que le tournoi fait vivre le tennis français, or la proposition initiale de la Ville de Paris concernant la redevance remettait en cause notre modèle économique. Dès lors que nous sommes revenus en toute fin d’année dernière à un montant de redevance qui nous paraissait équilibré, on est revenu à un vrai choix sur le fond. Et dans ce domaine, la position de la fédé a toujours été de ne pas quitter ce site si on trouvait les moyens de le développer comme on le souhaitait.
Porte d’Auteuil, ne risquez-vous pas d’être à nouveau confronté, dans une dizaine d’années, au manque de place ?
Je ne crois pas. Il n’y a pas de raison de voir encore croître les besoins en termes d’espace. La fa