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Libération

Contre Berdych, du grand Robert

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Le Français réalise face au Tchèque l’exploit de la journée à Roland-Garros.
publié le 24 mai 2011 à 0h00

Pour certains joueurs et joueuses, les tournois du Grand Chelem arrivent ou trop tôt ou trop tard. En manque de repères ou déjà éclopés, ils n’ont pas toujours la maîtrise de leur forme physique ou psychologique. Les Français(e)s Aravane Rezaï, Stéphane Robert et Gaël Monfils, l’Argentin Juan Martin Del Potro étaient dans cette situation. Hier, dans des registres différents ils ont connu un premier tour en douceur ou en douleur.

La numéro 2 française (mais 41e mondiale) Aravane Rezaï abordait Roland-Garros dans les pires conditions. Elle a reconnu avoir songé à remiser définitivement ses raquettes en janvier, à cause d'insondables problèmes familiaux. Elle savait qu'une préparation d'à peine une semaine ne pouvait déboucher sur un miracle, même face à la Roumaine Irina-Camelia Begu, 100e mondiale, mais elle tenait à participer à «son» tournoi. Sur sa douloureuse rupture avec sa famille et son envahissant père (interdit de stade), la Française s'est expliquée avec beaucoup de franchise et d'émotion dans l'Equipe. Hier, c'est les yeux rougis de chagrin qu'elle s'est présentée après son élimination. «J'ai perdu, mais pour moi, c'est une grande victoire d'être sur le terrain et de combattre comme je l'ai fait aujourd'hui. Je sais que je vais revenir très forte. L'objectif, maintenant que Roland est terminé, c'est de reconstituer une bonne équipe autour de moi.»

La tristesse d'Aravane Rezaï contrastait avec la joie teintée de surprise de Stép