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AJA : hier ne meurt jamais

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Foot . L’historique Gérard Bourgoin a réussi son putsch à la tête du club en se faisant élire président.
publié le 25 mai 2011 à 0h00

Les papys flingueurs ont gagné. Depuis hier, Alain Dujon n’est plus président de l’AJ Auxerre, toujours menacé de relégation avant la dernière journée, dimanche : c’est Gérard Bourgoin (72 ans), vice-président de 1978 à 2000, qui prend les rênes. Avec, dans sa foulée, Jean-Claude Hamel (82 ans), président du club de 1963 à 2009, et Guy Roux (73 ans), entraîneur de 1961 à 2005.

Cette nomination est le dernier épisode de la guerre interne qui agite la préfecture de l’Yonne depuis un mois. Une pure querelle de personnes. Deux clans s’opposent. D’un côté, les historiques emmenés par Hamel (tantôt fâché à mort avec Roux, mais rabiboché pour la circonstance). De l’autre : celui de Dujon, auquel on reproche pour la forme une gestion frileuse (pas de renforts l’été dernier alors que la Ligue des champions était au menu), qui n’aurait pourtant pas déplu aux historiques quand ceux-ci avaient le manche.

Bref : pour réussir leur coup, les trois gars devaient être en mesure de convoquer une assemblée générale représentant plus du quart de l’association AJA football (le versant amateur du club). Il faut en effet savoir que l’AJA est une association de loi 1901, composée de 42 membres. Ces 42 membres élisent un conseil d’administration, qui gère la politique du club.

Début mai, les scissionnistes parviennent à mobiliser assez de personnes pour organiser une AG extraordinaire le 19 mai. Pour ne pas se retrouver en minorité lors du vote, Dujon fait entrer dans l’association sept membres ralliés