Des finalistes hommes en souffrance. Hier, l’Espagnol Rafael Nadal et le Suédois Robin Soderling ont galéré, mais gagné pour leur entrée en lice à Roland-Garros. Des finalistes femmes en puissance ? Kristina Mladenovic et Caroline Garcia, 35 ans à elles deux, qui représentent l’avenir du tennis féminin français, ont connu des fortunes contraires. Retour en deux temps sur la troisième journée.
Nadal-Isner : le duel a tenu ses promesses
Qui a dit qu'un gros service ne servait à rien ou pas grand-chose sur la terre battue ? Qui aurait dit qu'un John Isner, ses 2,06 mètres, son bras droit à faire dégringoler régulièrement les premières balles à plus de 220 km/h, ferait dans l'inédit en poussant Rafael Nadal dans un cinquième set à Roland-Garros ? Vainqueur 6-4, 6-7 (2-7), 6-7 (2-7), 6-2, 6-4 en quatre heures et une minute, l'Espagnol a vacillé contre un Américain qui n'avait qu'une tactique - «le plan, c'était l'attaque» -, une mise en jeu supersonique et une confiance pragmatique.
Les attitudes et les mimiques ont aussi traduit les limites du moment de Nadal. Parce que son lift ne gênait pas le double mètre d'en face, parce que son revers était grippé, parce qu'il était contraint de retourner le dos dans les bâches. Parce que c'était «compliqué», résumera le numéro 1 mondial. Et frustrant : «Je me disais : "Tu joues mieux que lui" et pourtant, j'ai passé deux heures de plus sur le court que ce que j'aurais dû.» Et l'Espagnol d'enchaîner sur une étonnante introspection : «Ces derniers temps,