Le décor est en place pour accueillir, dimanche, le 69e Grand Prix de Monaco de Formule 1. Le circuit qui parcourt 3 340 mètres des rues de la principauté est monté depuis longtemps, les palaces sont complets, les terrasses sont louées et la capitainerie a attribué - au prix fort - tous les emplacements dans le port. Pour que la tradition se perpétue. En plus d'être le plus glamour des Grands Prix, course prestigieuse que tous les pilotes rêvent d'épingler à leur palmarès, l'épreuve monégasque - 6e Grand Prix de la saison - est aussi le rendez-vous préféré des principaux décideurs de la F1 et, surtout, de ses innombrables sponsors. C'est souvent sur l'un des yachts ancrés dans le port ou dans une suite d'un hôtel de luxe que se négocient les contrats de l'année suivante.
Dans les coulisses, les milliardaires de la F1 posent des jalons pour accentuer leur implication dans l’une des douze équipes du plateau, racheter le contrat d’un pilote ou au contraire se débarrasser de leurs «actifs», si d’aventure ils jugent que la F1 n’est pas «performante» en terme de rendement. En vérité, pour ces ultrariches, la F1 est rarement un placement mais plutôt une coûteuse danseuse.
Bernie Ecclestone 4,2 milliards de dollars
Catalogué cancre, Bernard Charles Ecclestone - dit Bernie - quitte l’école à 16 ans pour s’improviser vendeur de motos d’occasion. Attiré par les sports mécaniques, il tente sa chance sur deux roues et en automobile, sans succès. Après avoir racheté une petite équipe de F1 mourante à la fin des