Il fut un temps, conquérir la pole position d’un Grand Prix de F1 le samedi équivalait à une sérieuse option sur la victoire du dimanche. Avec une stratégie basée sur un ou deux arrêts au stand pour ravitailler en essence (et monter des pneus frais), les changements de leader étaient rares sur la piste. Puis, les ravitaillements en essence, jugés de plus en plus dangereux et nécessitant trop de personnel, ont été interdits au début de la saison 2010. Avec toutefois peu d’effet sur la stratégie des courses souvent basée sur deux arrêts et donc une course effectuée à un rythme élevée sur trois relais.
Profitant du retrait du manufacturier japonais Bridgestone à la fin de la saison 2010, les patrons d’écurie et Bernie Ecclestone, responsable de la partie commerciale, sensibles à la qualité du spectacle, ont demandé au nouveau fournisseur de pneus, l’italien Pirelli, de proposer des gommes moins résistantes et donc susceptibles d’offrir plus de suspense
«Désastre». Bien que tâtonnant encore pour déterminer le mélange de gommes les plus adaptées aux particularités de chaque circuit, Pirelli a pour l'instant rempli son contrat, même si cela a un impact pernicieux sur le déroulement des qualifications. D'autant que certains types de pneus, les plus durs, sont «un désastre», comme l'a souligné Lewis Hamilton il y a une semaine en Espagne. Depuis le début de la saison, la moyenne des arrêts au stand pour changer les gommes est montée en flèche. Les pilotes - o