Les dingues du ballon, l’UEFA, TF1, entre autres, en rêvaient : samedi soir à Wembley en finale de la Ligue des champions, Manchester United et le FC Barcelone sont censés proposer un spot de quatre-vingt-dix minutes (voire plus) de promo d’un foot pétillant servi par des joueurs hors-norme. Au milieu des flambeurs, deux goals de l’emploi : Edwin Van der Sar et Victor Valdés. Portrait de deux ouvriers au milieu des artistes.
Edwin Van der Sar ou le quadra assura
Dimanche dernier, Edwin Van der Sar a été sacré champion d’Angleterre avec Manchester pour la quatrième fois de sa carrière. Un trophée qui s’ajoute à deux Ligues des champions, quatre titres de champions des Pays-Bas, sans parler des Coupes nationales, du Mondial des clubs, ou de ses 130 sélections avec les Pays-Bas (vice-champion du monde). Quand il a traversé le terrain pour aller récupérer sa médaille, le Néerlandais n’avait pourtant pas l’air d’un grand champion. Pas l’élégance de Gianluigi Buffon, ni l’aplomb de Peter Schmeichel, encore moins le magistère d’Oliver Kahn. Van der Sar, 1,97 mètre, 84 kilos, tête de grand dadais sur un corps d’albatros, ressemblait à un pantin désarticulé. Mais Van der Sar n’est pas un gamin. A 40 ans, il disputera samedi son dernier match de foot professionnel.
Au moment de saluer Old Trafford, dimanche dernier, la grande gigue a dit au micro : «J'aimerais remercier le coach qui m'a recruté il y a six ans.» En fait, c'est un peu plus que ça. Lorsque Sir Ale