Menu
Libération

Gilles Simon, de l’aplomb dans la tête

Article réservé aux abonnés
Le Français, plus serein que par le passé, affronte aujourd’hui en huitième le double finaliste Robin Söderling.
Gilles Simon, qualifié pour les huitièmes de finale. (REUTERS)
publié le 30 mai 2011 à 0h00

Non : Richard Gasquet n'est pas le seul joueur français à avoir atteint pour la première fois les huitièmes de finale à Roland-Garros cette année. En toute discrétion ou presque, Gilles Simon y est aussi parvenu. Et tranquillement. Samedi, le numéro 4 tricolore et 18e mondial a désintégré en trois sets (6-3, 6-4, 6-2) un «top 10», l'Américain Mardy Fish, il est vrai aussi à l'aise sur la terre battue qu'un défenseur en béquilles face au vainqueur de la Ligue des champions 2011 Lionel Messi.

Simon a expédié l'affaire en deux petites heures, puis il a résumé l'histoire avec une froideur clinique : «J'ai fait un bon match. J'ai bien pris la mesure de son jeu. J'ai réussi à alterner la patience et les accélérations. Au service, Mardy m'a posé beaucoup moins de problèmes que prévu. Du coup, c'est un combat du fond du court qui s'est installé, et je suis beaucoup plus fort que lui dans ce domaine.»

A Roland-Garros cette année, Gilles Simon fonctionne en mode économie d'émotions. Tout juste a-t-il bougonné, mercredi, en apprenant la programmation tardive de son match du deuxième tour face à son compatriote Jérémy Chardy. Mais l'angoisse qui lui nouait les neurones et lui tétanisait le bras autrefois Porte d'Auteuil s'est comme évaporée. «J'ai mis un peu plus de temps à me sentir bien ici que dans les autres tournois du Grand Chelem. Mais je commence à avoir l'habitude. Je gère de mieux en mieux», dit ce dingue de jeux vidéo, grimpé à la 6e plac