«Le tennis, ce n'est pas réussir des coups gagnants, c'est jouer le coup qu'il faut», professait hier matin dans l'Equipe Mats Wilander, ex-expert en matière d'efficacité, au sujet du jeu de Gaël Monfils. Quelques heures plus tard le numéro 1 français et 9e mondial confirmait cette analyse en concluant d'un ultime passing de coup droit son cinquième set face à un client de choix, l'Espagnol David Ferrer (7e à l'ATP), finaliste cette année à Barcelone et Monte-Carlo. Enfin, Monfils avait su mêler brio et efficacité. Un alliage crucial dans une de ces rencontres où tout bascule sur deux ou trois points, où en moins d'une minute l'excitation d'une balle de match devient la sueur de la peur.
Cueilli. Avant d'entrer en fusion après cette balle de match (la quatrième) enfin réussie, le court Suzanne-Lenglen avait connu ces fraîches ambiances de reprise après une interruption. Dimanche soir, les deux hommes s'étaient séparés à 2 sets à 1 pour Monfils, 2 jeux 0 pour Ferrer. Le Français avait quitté le terrain en boitillant après s'être bloqué une cheville, qu'il a soignée avec son kiné jusqu'à 1 h 30 avant de regarder des séries, de lire un peu et de s'endormir à 3 heures. A 15 h 27, après un anesthésiant marathon entre deux lifteurs sud-américains (dont l'Argentin Chela est sorti vainqueur contre le Colombien Falla), Monfils semblait avoir toutes les peines du monde à réchauffer ses muscles, bouger, frapper. Il faut attendre d