Le Paris-SG a été racheté hier à hauteur de 70% par une société qatarie. Voilà ce qu'a annoncé hier Sébastien Bazin, directeur général de Colony Capital France, l'ancien actionnaire majoritaire du club, au cours d'une conférence de presse grotesque, où il n'a dévoilé ni le nom du nouveau propriétaire (Qatar Investment Authority, d'après l'Equipe) ni le montant de la vente (50 millions d'euros, même source). Frédéric Bolotny, chercheur au Centre de droit et d'économie du sport de Limoges, explique les enjeux de cette vente.
Comment analysez-vous l’arrivée de ce fonds qatari ?
C’est un fait marquant dans le foot français. La rentabilité n’est pas l’objectif premier de ce nouvel actionnaire : c’est du marketing politique. Paris est une capitale prestigieuse. Et les clubs n’auront pas de problèmes, notamment grâce aux droits télévisés. C’est donc le moment d’acheter. Dans sa logique de montée en puissance avant le Mondial 2022, investir dans les événements sportifs va permettre au Qatar de bénéficier d’une audience mondiale. Le problème, c’est l’image que cela renvoie : le sport mondial est à vendre. Quant à Colony Capital, il garde la gestion du Parc des princes.
Un stade est-il plus rentable qu’une équipe de foot ?
Colony, qui préfère investir dans l'immobilier, sera comme propriétaire du Parc et des événements qui s'y dérouleront. Cependant, il est étonnant que le fonds qatari accepte de racheter le club sans avoir la mainmise sur l'équipement principal : le stade. Mais ce n'est pas un actionnaire classique. Il possède des moyens illimités [QIA détient plus de 50 millia