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Libération
Interview

«Mon but est de protéger les clubs de la faillite»

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Michel Platini, président de l’UEFA, revient sur les sujets chauds du football, tels les paris ou l’affaire des quotas, et présente le fair-play financier, grand œuvre de son deuxième mandat.
par Recueilli par Gilles Dhers
publié le 7 juin 2011 à 0h00

«Je pense que la Fifa est comme le CIO il y a quelques années : nous sommes à la fin d'un système,commentait Michel Platini la semaine dernière après la farce du congrès de la Fédération internationale de foot, qui a vu la réélection de Sepp Blatter. L'avenir de cette organisation est d'être aux mains de spécialistes, pas de gens qui viennent du monde politique. Je pense que cela va se terminer, et qu'on aura à la place des gens venus du monde du sport. La Fifa doit revenir au football.» Les fifologues y verront le premier acte de sa candidature à la présidence du gouvernement du foot mondial en 2015. «Joker», nous répond celui qui a été réélu en mars par acclamation (seul candidat) à la tête de l'UEFA. Le grand œuvre de son deuxième mandat devrait être l'application, à partir de 2013, du fair-play financier, qui signifiera théoriquement la fin de la victoire à crédit : sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'à l'exclusion des coupes européennes, un club ne pourra pas dépenser plus d'argent qu'il n'en génère. Dans l'entretien accordé à Libération, Michel Platini détaille les mécanismes d'application de cette mesure et s'exprime pour la première fois sur l'affaire des quotas.

Une finale de Ligue des champions entre Barcelone et Manchester United, c’est un rêve pour les amateurs de foot. N’est-ce pas un cauchemar pour le défenseur du fair-play financier compte tenu de l’endettement de ces clubs (1) ?

Le fair-play financier s’appliquera dans deux ans. On verra à ce moment-là. Un panel indépendant étudiera les finances des clubs et prendra des mesures pour que soit respecté ce fair-play. Il décidera des éventuelles sanctions.

Pourra-t-on aller jusqu’à l’exclusion des compétitions européennes ?

Pourquoi pas ? Mais on peut envisager d