Menu
Libération
Portrait

Les cartes maîtresses d’Adil Rami

Article réservé aux abonnés
Aussi doux en privé qu’impulsif sur le terrain, le défenseur des Bleus rencontre la Pologne ce soir.
publié le 9 juin 2011 à 0h00

Ça lui a brûlé les lèvres mais, ce coup-ci, Adil Rami a tenu bon. Vendredi dernier, juste après le nul (1-1) arraché par les Bleus en Biélorussie, le futur défenseur valencien a été le seul joueur tricolore à recevoir publiquement de la part du sélectionneur Laurent Blanc : «Une fois de plus en retard sur un duel [sur le but biélorusse]… déficit dans la première relance… pas assez sûr avec le ballon…»

Rami a pris cher. Mais Rami, 25 ans, qui devrait disputer le dernier match - amical - des Bleus de la saison ce soir à Varsovie (Pologne), s'est maîtrisé. Sa moue a exprimé tout ce que le joueur n'a pas dit : les Biélorusses pressaient comme des mabouls, c'était bouché devant lui, il n'avait pas de solution. Pour le reste, le stoppeur était le premier à savoir qu'il n'était pas blanc-bleu dans l'affaire. On parle de 2, 3 kilos de trop. Et d'une bringue sans discontinuer entre le titre de champion de France remporté avec le Lille olympique sporting club (Losc) le 21 mai et le début du rassemblement à Clairefontaine, dix jours plus tard. Rami dans l'Equipe : «Trop de vacances, pour moi, ce n'est pas bon. Je pense à la prise de poids, tout ça…»

Dans le Nord, les facéties du grand (1,90 mètre) gaillard de 25 ans sont proverbiales : son goût pour les fiestas (parfois terminées torse à poil), ses «gros délires» (un équipier) dans les vestiaires… et son fameux dérapage un soir de défaite lilloise (0-1) le 9 mai à Monaco : «Certains n'ont