Dorée, imposante, sur une pelouse parfaitement entretenue trône une reproduction géante de la Coupe du monde, symbole à jamais d’une France métissée, black-blanc-beur. Juste à côté, un tout petit panneau fléché avec cette inscription sibylline : «Détections INF». Nous sommes à Clairefontaine, petit village des Yvelines avec ses bois et son clocher. La commune est surtout connue pour abriter le Centre technique national de football (CTNF). Ce mercredi 18 mai, sous le soleil, se déroule l’avant-dernier tour des sélections de jeunes en vue d’intégrer cette école d’élite hexagonale. Avant eux, Thierry Henry, Nicolas Anelka ou Hatem ben Arfa sont passés par là.
Sur un terrain couvert, une cinquantaine d’enfants âgés de 12 et 13 ans, chasubles numérotées sur les épaules, s’apprêtent à passer une série de tests. Interrompant le chant des oiseaux, les préparateurs déclinent les exercices comme on donne des instructions militaires : jongles, dribbles, courses… Par petits groupes, les jeunes joueurs s’exécutent sans moufter, avec un talent évident.
Autour de l’aire de jeu, parents et entraîneurs sont venus soutenir leur protégé. Deux mères improvisent un pique-nique sur l’herbe, tandis que certains coaches, nerveux, scrutent les moindres mouvements des footballeurs en herbe, chronomètre à la main. Les recruteurs de clubs professionnels sont également de la partie et notent minutieusement les prestations des ados qu’ils suivent souvent depuis leur plus jeune âge. En apparence, Clairefont