Samedi, se déroule à Paris l'élection du président de la Fédération française de football (FFF). Malgré Knysna, malgré les primes, malgré les quotas… trois hommes (chacun à la tête d'une liste de 10 personnes) lorgnent le fauteuil. Le président sortant, Fernand Duchaussoy, est donné favori. Noël Le Graët, vice-président, n'a pas été tendre avec son ancien supérieur pendant la campagne, l'attaquant notamment sur le terrain de la gestion - ce qui ne l'a pas empêché de prendre le trésorier de son rival sur sa liste. Enfin, Eric Thomas est l'invité surprise. Représentant autoproclamé du «foot d'en bas», il a mené une campagne très agit-prop pour remuer une institution vieillissante. Portrait des trois postulants.
Fernand Duchaussoy
Son parcours. Il a succédé en juillet 2010 à Jean-Pierre Escalettes, démissionnaire après le fiasco sud-africain. L'ancien gardien de but a démarré son parcours fédéral à la présidence de la Ligue du Nord-Pas-de-Calais de 1992 à 2005, date à laquelle il a pris la tête de la Ligue de foot amateur. Dans le civil, Duchaussoy, 68 ans, était prof de physique-chimie dans le Nord. Mais plus qu'à la science, son nom est associé aux récents scandales qui ont éclaboussé le foot : les primes, la fronde des arbitres, les quotas. Ses opposants lui reprochent son manque de réactivité, un charisme proche de celui d'une huître et une gestion de l'entreprise FFF comme au siècle dernier. Ses partisans louent sa réforme de la gouvernance fédérale et sa connaissanc