L'assemblée fédérale de la Fédération française de football (FFF) a élu Noël Le Graët à sa tête samedi matin, avec 54,39% des voix dès le premier tour. Fernand Duchaussoy, le président sortant et grand favori, a recueilli 45,4% des suffrages. Eric Thomas, représentant du «foot d'en bas», n'a récolté que 0,19% des votes. Jamais des élections à la FFF n'avaient semblé si démocratiques. C'est le fruit de la réforme de la gouvernance voulue par Duchaussoy - et votée le 2 avril -, qui n'imaginait sans doute pas qu'elle lui serait fatale. Après sa défaite, l'ex-président a annoncé sa retraite définitive du football national «pour retourner sur ses terres, dans le Nord-Pas-de-Calais, et revenir au football amateur».
Politicien. Pas grand monde ne donnait cher de la peau de Le Graët. Deux choses ont fait basculer le cours des élections. La première a été le ralliement de l'énorme majorité des présidents des clubs de L1 à la cause du Breton, vendredi soir. Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance de Saint-Etienne, reconverti pour l'occasion en lobbyiste, les avait réunis lors d'un dîner informel afin d'assurer à son champion le plus de voix possible. Bingo. 16 clubs de L1 (sur 20) auraient voté Le Graët.
Le second temps fort a eu lieu pendant le discours de dix minutes que pouvaient prononcer les candidats devant les grands électeurs juste avant le vote. Entre un Duchaussoy insipide et un Thomas scolaire, Le Graët a régalé. L'ancien maire PS de Gu