A la veille du tournoi de Wimbledon qui débute ce lundi, on est allé chercher ce qu'il convient d'appeler un cas, et même un chiffre. Le cas : le tennisman croate Ivo Karlovic, 31 ans, 2,08 mètres sous la toise, 14e mondial à son meilleur en 2008. Le chiffre : 251 (km/h), la vitesse de la première balle de service que le gaillard fit dégringoler le 5 mars dans une petite salle de Zagreb. La précédente marque était de 249,4 (l'Américain Andy Roddick en 2004). Karlovic est depuis le plus puissant serveur de l'histoire du tennis. Du coup, on imaginait un pistolero, le frappeur ultime, une sorte de roi de la jungle tennistique avec un bras droit comme une cuisse. Et on est tombé d'aussi haut que les frappes du grand bonhomme. Qu'on a coupé en trois.
Karlovic : un bras. «J'avais approché ce record auparavant. J'étais de plus en plus près. Quand j'ai servi à 251 km/h lors de ce match de double de Coupe Davis, j'ai regardé mon partenaire [Ivan Dodig, ndlr] : waouh… Lui me sort : "Ecoute vieux, on est content mais on a aussi un match à gagner." Bah, on l'a perdu.» Le premier record battu par Karlovic : 51 aces dans le même match, en juin 2005, contre un Italien. Défaite, déjà. Deuxième record : 55 aces, en mai 2009, à Roland-Garros, contre l'Australien Lleyton Hewitt. Défaite encore. Troisième record : 78 aces, contre le Tchèque Radek Stepanek à l'automne 2009. «Ben là, j'ai perdu.» Ivo Karlovic, l'homme qui tomb