Mais quel est le prix de la présidence de la Fifa ? Sepp Blatter, réélu début juin pour un quatrième mandat, aura réussi un coup double en voyant s'écarter deux opposants : le Qatari Mohamed Bin Hammam de la course à la présidence, et le Trinidadien Jack Warner de sa double casquette de vice-président de la Fifa et président de la Concacaf pour une affaire de corruption encore à élucider. Au centre de l'enquête figure toujours et encore la décision d'attribuer la Coupe du monde 2022 au Qatar (lire aussi page 26), choix jugé des plus incongrus par une majorité d'observateurs.
Hier, c'était au tour du comité d'éthique de la Fifa de dégainer. Selon le rapport rédigé par le juge namibien Petrus Damuseb, les deux dirigeants, Bin Hammam et Warner, sont impliqués dans l'affaire de corruption. Et si les hommes ont tous deux nié les faits, invoquant la présomption d'innocence, le comité d'éthique soupçonne le premier d'avoir fourni secrètement des enveloppes contenant 40 000 dollars à chaque membre des diverses associations, et le second d'avoir été parfaitement au courant de ces agissements, accusations déjà portées par le Sunday Times. En mai, les Anglais ont transmis l'affaire à une commission parlementaire, et aujourd'hui, c'est l'Allemagne qui prend le relais.
Hier, le président de la Fédération allemande (DFB), Theo Zwanziger, a officiellement demandé qu'une enquête judiciaire soit ouverte autour de l'attribution du Mondial 2022. Interrogé par l'hebdomadaire