Jusqu'au début des années 2000 et l'avènement de Fernando Alonso, la Formule 1 était un sport confidentiel dans la péninsule ibérique. Le champion espagnol de Ferrari l'a rappelé à Valence, où se déroule ce week-end le Grand Prix d'Europe. «Lorsque j'étais enfant, la F1 n'était pas un sport important en Espagne. Je roulais alors en karting et je n'ai jamais eu l'occasion de voir un Grand Prix avant d'avoir 17 ou 18 ans. Mais aujourd'hui, la F1 est un sport populaire ici.» A tel point que l'Espagne organise deux Grand Prix : l'épreuve nationale, qui se déroule à Barcelone, et, depuis 2008, le Grand Prix d'Europe, organisé sur un circuit urbain et qui coûte très cher à la municipalité de Valence. La présence du double champion du monde, sous les couleurs de la plus mythique des écuries, ne peut pas faire tous les miracles, malgré ses dons de magicien (sa deuxième passion). Et ce ne sont pas les autres pilotes ibériques qui risquent d'attirer la foule, tant ils ont du mal à sortir de l'ombre du Campeon.
Fils à papa. Si Pedro de la Rosa, qui vient de fêter ses 40 ans, sait que sa carrière (commencée en 1999) est désormais derrière lui et se contente de son rôle de pilote d'essais chez McLaren (ou d'intérimaire, comme lors du GP du Canada où il remplaça Sergio Perez, souffrant), Jaime Alguersuari affiche d'autres ambitions. Intégré dans une équipe plus modeste (Toro Rosso) et de dix-neuf ans son cadet, l'Espagnol a l'objectif de rejoindre la gran