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Libération
Portrait

Andy Murray, jamais sans sa mère

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Coach, groupie, bonne à tout faire… Judy est tout à la fois pour son numéro 4 mondial de fils.
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publié le 27 juin 2011 à 0h00

Eût-elle vu le jour en Alaska qu'elle serait probablement allée grossir les rangs des hockey mums. Mais les Highlands ne sont pas les Aléoutiennes et Judy se trouve être citoyenne britannique. Ecossaise très exactement, et mère d'Andy Murray, meilleur représentant de la Couronne raquette en main, depuis Fred Perry (dernier vainqueur homemade de Wimbledon, en 1936), qui affronte aujourd'hui Richard Gasquet en huitième de finale. Une pushing mum, dit-on en Angleterre de cette sèche quinqua, châtain tendance rouquine. Une maman qui pousse ses enfants, se réalise à travers eux et ne leur laisse pas un square inch («pouce carré») d'oxygène propre à respirer.

«La presse est injuste avec elle, affirme Neil Harman, le très respecté monsieur Tennis du Times. Elle n'a jamais rien fait d'autre pour Andy que ce qu'elle pense être bien.» Au pays du tabloïd roi, l'archi-présente daronne n'a pas fini d'en prendre pour son grade. Bien desservie par la télévision qui éprouve un certain plaisir à montrer des gros plans, si possible au ralenti, de cette maman qui vit les matchs de son «wee boy» («petit garçon») si intensément. «Elle est tellement émotive, qu'une fois que l'on a vu son visage et ses expressions, on ne peut pas les oublier», confirme Alix Ramsay, une journaliste écossaise et amie de la famille. «Je sais que j'ai l'air horrible sur ces images, explique l'intéressée. Mais regarder les matc