Bloody monday pour Richard Gasquet et Michaël Llodra. Funny lundi pour Jo-Wilfried Tsonga et Marion Bartoli. Des quatre Français(es) en lice hier en huitièmes de finale à Wimbledon, seuls deux, Bartoli et Tsonga donc, sont passés. Rentrant dans le lard, avec la manière, face à Serena Williams et David Ferrer. Dissection en quatre temps.
Bartoli avec la tête
6-3, 7-6 contre la tenante du titre, Marion Bartoli a réussi une sorte d'exploit. Une sorte parce que l'Américaine n'avait repris la raquette qu'une semaine avant Wimbledon, après un an d'inactivité dû à une blessure au pied puis à une embolie pulmonaire. Physiquement, elle n'était donc pas au top du top. N'empêche, Marion Bartoli l'a parfaitement manœuvrée. Et renvoyer dans les cordes, sur le gazon londonien, une Serena Williams même à 80-90% de son potentiel, ça vous pose une joueuse. «Battre Serena en Grand Chelem, ça n'arrive pas tous les jours, a dit la Française. C'est un bonheur immense […]. Mais il faut déjà penser au match suivant. On ne peut pas s'extasier trop longtemps, il faut vite redescendre.»
Mobile malgré les sets accumulés aux tours précédents, très sérieuse tactiquement, pleine de sang-froid dans les moments chauds (le tie-break de la deuxième manche, notamment), Bartoli atteint les quarts de finale à Wimbledon pour la deuxième fois de sa carrière. La première, c'était en 2007 ; elle avait poussé jusqu'en finale. Le remake est envisageable cette année. Bartoli, 9e mondi