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Le kilomètre vertical à fond de montagne

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Trail. Une nouvelle épreuve de vitesse attire de plus en plus de coureurs.
publié le 28 juin 2011 à 0h00

Au cœur de Chamonix, sous la statue qui évoque la première ascension du Mont-Blanc en 1786, les coureurs prennent le départ chacun leur tour. Trente secondes entre chacun d’eux et un même objectif à portée de regard : tout là-haut, l’arrivée de la télécabine de Planpraz, à 2 000 m d’altitude, sous le sommet du Brévent. Soit 1 km de dénivelé contre la montre. Sur 3,5 km, le sentier grimpe droit sous les pylônes avec des tronçons de pente à plus de 45%. Ce «kilomètre vertical», qui s’est déroulé vendredi, en préambule du traditionnel week-end des cross et marathon du Mont-Blanc, était une première à Chamonix. A mi-chemin entre course de montagne et montée sèche de ski-alpinisme, le kilomètre vertical est une épreuve singulière en pleine expansion.

Abrupt. En France, la première compétition s'est déroulée en 1997 à Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne). Aujourd'hui, on en compte une dizaine sur les 1 600 courses nature organisées chaque année. L'équipementier Tecnica vient de lancer un challenge national de montées sèches, les «Vertical Races», tandis que des stations de montagne créent des kilomètres verticaux pour attirer un nouveau profil de trailers. Vendredi, ils étaient 230 au départ sur les 5 400 coureurs réunis à Chamonix pour le week-end. Des néophytes jusqu'aux détenteurs des records mondiaux, la Française Lætitia Roux, 26 ans (37'55''), et le Suisse Emmanuel Vaudan, 40 ans (30'56").

Pour mieux saisir le défi, il faut prendre la télécabine et surplomber l